Les SPP s’adressent aux enfants et adolescents atteint d’une pathologie limitant ou menaçant la vie. La population visée par les soins palliatifs pédiatriques peut se diviser en six groupes (référence).
- Groupe 1 : Enfants présentant des conditions pour lesquelles un traitement curatif existe, mais l’échec est possible. Les soins palliatifs peuvent être nécessaires pendant des périodes d’incertitude ou quand les traitements curatifs sont inefficaces. Exemples : cancer, atteinte/malformation cardiaque, rénale ou hépatique importante.
- Groupe 2 : Enfants présentant des maladies où une mort prématurée est inévitable, bien qu’un traitement intensif puisse retarder l’évolution. Exemples : mucoviscidose, dystrophie musculaire… .
- Groupe 3 : Enfants présentant des maladies progressives pour lesquelles aucun traitement symptomatique ne peut ralentir significativement l’évolution. Les traitements offerts à ces enfants sont uniquement palliatifs et peuvent s’étendre sur des années. Exemples : maladie neurodégénérative, mucopolysacccharidose….
- Groupe 4 : Enfants présentant des atteintes neurologiques graves non progressives. Ces enfants extrêmement vulnérables ont un risque accru de complications pouvant entrainer une détérioration non prévisible. Exemples : accidents avec atteintes neurologiques, anoxie, encéphalite, AVC… .
- Groupe 5 : Nouveau-nés dont l’espérance de vie est très limitée.
- Groupe 6 : Membres d’une famille ayant perdu un enfant de façon imprévue à la suite d’une maladie, d’une situation engendrée par une cause traumatique ou accidentelle ou d’une perte dans la période périnatale. Exemple : traumatismes, mort-nés, avortements.
Cette classification permet de prendre conscience qu’il n’y a pas de frontière précise entre médecine curative et médecine palliative, mais bien une complémentarité de l’une et l’autre.