QRM 29. A propos de la délibération chez un patient en phase avancée ou terminale de maladie létale et/ou en fin de vie
- A- l’équipe de soins peut solliciter les médecins afin d'organiser une délibération collective
- B- le médecin doit appliquer l’avis de l’équipe de soins
- C- pour prendre la décision, il faut un consensus de l’équipe de soins
- D- la recherche d’un consensus est souhaitable
- E- elle peut bénéficier du regard de personnes externes à l'équipe
La délibération nécessite une réflexion et une organisation collective
- La délibération cherche à faire participer le patient au processus de décision, s’il le veut et le peut. Une anticipation est souhaitable.
- Elle associe l’ensemble des équipes de soins.
- Elle peut faire appel à des tiers (médecin traitant, médecin spécialiste, équipe de soins palliatifs, référent de groupe d’éthique, psychologue ou psychiatre…).
- La délibération justifie une organisation avec l’instauration de réunions dédiées.
- Dans les hôpitaux ou les établissements médico-sociaux, les réunions doivent être régulières, institutionnalisées, avec la participation de l’ensemble de l’équipe soignante, des fonctions transversales (psychologue, assistante sociale…), des cadres de santé et des médecins référents. Le recours à d’autres interlocuteurs est possible
- En pratique libérale, les rencontres doivent au moins comprendre le médecin et les soignants.
- La délibération est un processus continu qui comprend aussi des temps informels (réflexion personnelle, discussion avec un collègue, lectures sur des situations jugées équivalentes)
- La recherche d’un consensus est souhaitable mais n’est pas à rechercher systématiquement. Parfois, il est préférable accepter les divergences d’analyses ou de repères au sein des équipes. Le médecin conserve une responsabilité décisionnelle.
- Une fois la décision appliquée, il est intéressant de faire une relecture en analysant les conséquences, le processus décisionnel, les arguments sollicités.