QRM 27 : A propos de la délibération chez un patient en phase avancée ou terminale de maladie létale et/ou en fin de vie :
- A. elle ne s’appuie que sur des critères objectifs
- B. elle doit prendre en compte la volonté du patient
- C. elle est encadrée par des repères légaux
- D. elle ne doit pas impliquer le médecin dans ses propres repères d’existence
- E. elle ne doit pas prendre en compte les critères financiers
La délibération cherche à analyser et comprendre une situation, définir des axes principaux pour un projet, adapter les traitements et les soins au projet défini
- Comprendre et analyser une situation au sein d’une approche globale et pluridisciplinaire
- Critères objectifs cliniques et para cliniques (antécédents, évolutivité de la maladie, complications intercurrentes, possibilités thérapeutiques, état général du patient, marqueurs de pronostic…)
- Critères plus subjectifs relatifs au patient :
- Confort
- Paroles, souhaits et volontés exprimés en situation ou antérieurement (cf. directives anticipées et personne de confiance)
- Repères d’existence éthiques, philosophiques, religieux ou spirituels
- Vécu psychique
- Contexte relationnel ou environnemental
- Lieux de vie possibles, adaptation des lieux de vie...
- Définir un projet ou des axes de soins :
- Augmenter la quantité de vie en acceptant une possible toxicité des traitements
- Aider la personne à vivre au mieux et le plus longtemps possible sans avoir recours à des thérapeutiques altérant possiblement son confort
- Maintenir ou améliorer le confort du patient
- Améliorer la qualité de vie en favorisant les relations avec son entourage
- Favoriser le maintien au domicile en majorant les aides ou rechercher un autre lieu de vie
- Permettre au patient de vivre un projet auquel il tient
- Accompagner le patient et son entourage dans une perspective de fin de la vie
- ...
- Adapter les traitements aux projets définis
Les trois temps ne se suivent pas forcément chronologiquement. Dans la discussion, il y a souvent des allers-retours.
Tout n’est pas toujours possible, ni souhaitable. Des choix sont parfois nécessaires pour construire un projet de soin cohérent et adapté au patient. Par exemple, si l’objectif est d’améliorer le confort d’un patient douloureux et confus, il n’est peut être pas souhaitable de faire des investigations ou d’utiliser des traitements entraînant de nombreux transports.
La délibération implique un engagement personnel du médecin.
Elle est encadrée par la loi (loi sur les droits des malades et la qualité du système de santé de mars 2002, loi relative aux droits des malades et la fin de vie d’avril 2005)
Elle prend en compte les aspects sociaux culturels, institutionnels, financiers (cf grille)…