QRM 22 : Concernant le questionnement sur la proportionnalité des traitements
A. cela ne concerne que les traitements spécifiques ou étiologiques (anticancéreux par ex.)
B. cela concerne les traitements qui peuvent prolonger artificiellement la vie
C. cela peut être une réflexion aidante lors de l’expression d’une demande « d’euthanasie »
D. cela doit toujours être une réflexion initiée à la demande du patient
E. certains patients ne souhaitent pas participer aux décisions qui les concernent
Dans un contexte de progrès technoscientifiques et d'utilisation facilitée des techniques bio-médicales, une réflexion doit être menée sur leur usage.
En effet, ce n’est pas parce que l’on peut faire un examen ou administrer un traitement qu’il est « juste » de le faire.
- Les thérapeutiques peuvent être inefficaces, avoir des effets délétères ou induire une prolongation de l’existence qui n’est pas toujours souhaitée par le patient.
- Si l’on n’y prête pas attention, la prise en charge médicale peut être uniquement technique. Les examens et les thérapeutiques se succèdent entraînant des attitudes d « obstination déraisonnable ». Cette « fuite en avant » avec la répétition d’actes médicaux peut être favorisée par le contexte hospitalier (rémunération par une activité).
- Ces techniques ont parfois un coût important et posent des problèmes de limites financières et de justice distributive. Dans un système collectif de soins et à enveloppe budgétaire limitée, que faut-il privilégier ?
Le questionnement sur la proportionnalité des traitements est la recherche de la meilleure adéquation entre les souhaits du patient, les possibilités, les moyens et les buts recherchés afin de construire un projet de soins adaptés. En pratique, c’est une délibération sur la pertinence ou non de faire des investigations ou d’utiliser certaines thérapeutiques en fonction d’objectifs définis (prolonger la quantité de vie, assurer une qualité de vie, ne plus s’opposer à la venue de la mort….).
