QRM 7 : Concernant les traitements, les soins et l’accompagnement lors de l’agonie :
- A- la réduction précoce des apports hydriques artificiels permet d’essayer de réduire les râles agoniques
- B- l’évaluation de la douleur reste indispensable
- C- l’introduction de la Scopolamine peut se justifier
- D- l’appel à la famille peut être nécessaire
- E- la mise en œuvre de Midazolam est indispensable
Physiologie de la fin de vie
La phase terminale, qui conduit au décès, est souvent annoncée par des signes dits annonciateurs non spécifiques : troubles neuropsychiques (agitation, somnolence), angoisse de mort, modification des téguments : pâleur, teint cireux, respiration bouche ouverte avec chute des mandibules…
La phase terminale est définie par l’apparition d’une défaillance d’une ou de plusieurs fonctions vitales.
Elle est divisée en 4 étapes :
- Une phase pré-agonique
- Une phase agonique
- La mort cérébrale
- Puis la mort.
La phase pré-agonique comporte :
- Une défaillance des fonctions neurologiques : somnolence, fluctuation de la conscience, syndrome confusionnel avec hallucinations ou agitation, diminution du tonus musculaire, troubles du carrefour oro-pharyngé…
- Une défaillance des fonctions respiratoires : polypnée, respiration de Cheyne-Stockes, cyanose des extrémités et péribuccale …
- Une défaillance des fonctions cardio-circulatoires : une tachycardie, pouls filant, signes d’hypo perfusions périphériques cutanées (marbrures, cyanose), fluctuation tensionnelle avec d’abord hypertension (liée à l’hypercapnie de la polypnée) puis hypotension, signes d’hypo perfusions viscéraux (par exemple diarrhées profuses sur l’hypo perfusion mésentérique ou oligurie sur hypo perfusion rénale).
Le passage entre phase pré-agonique et agonique, est marqué par la disparition du réflexe cornéen, dernier réflexe neuro-végétatif du tronc cérébral. Ce passage marque une transition entre un état de défaillance des fonctions vitales réversible à non réversible.
L’emballement de la phase pré-agonique, équivalente à un état de choc, conduit au passage en phase agonique. C’est le moment même du « mourir ». Lors de cette phase, le patient est comateux, il n’y a plus de mouvement volontaire, la respiration est automatique entrecoupée de pauses respiratoires de plus en plus longues. Des mouvements plutôt de type myocloniques peuvent être observés traduisant les défaillances biologiques sous-jacentes : hyperkaliémie, hypercalcémie, acidose métabolique témoins de l’hypoxie cellulaire. Cette phase agonique s’accompagne de manifestations végétatives à l’origine d’une hyper sécrétion physiologique pouvant se traduire par de l’encombrement bronchique, voire des râles ou des sécrétions lacrymales réflexes.
La phase agonique conduit à la mort cérébrale puis au décès du patient.
Le processus de mort physiologique se poursuit par la thanatomorphose (apparition de l’hypothermie, des lividités, de la tache verte cornéenne…).