QRM 3 : réponses et commentaires

  • QRM 3 : Concernant les soins palliatifs

    • A-    ils ne peuvent être associés à des soins curatifs
    • B-    ils ne concernent que les patients en situation de cancer avancé
    • C-    ils s’intègrent le plus tôt possible
    • D-    ils entrent dans une démarche de soins dits continus
    • E-    ils ne concernent pas que les patients en phase terminale
  • Soins palliatifs et patients : des trajectoires de vie différentes  

Différentes trajectoires de vie ont été définies pour illustrer les parcours de soins des patients (Observatoire National de la Fin de Vie).

La trajectoire 1 ou dite de « déclin rapide » concerne environ 50 % des patients relevant de soins palliatifs. Elle est marquée par une évolution progressive et une phase terminale relativement bien définie. Elle s’illustre dans le modèle du cancer.
Lors du suivi de patients atteints de cancer, on peut définir plusieurs phases avec des objectifs de prise en charge différents :
-    La phase curative est centrée sur un objectif de rémission complète de la maladie. Elle tend à garantir la guérison au patient par l’usage de divers traitements (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie…).
-    Lors de cette phase, l’oncologue peut faire intervenir une équipe de soins oncologiques de support (diététicien, kinésithérapeute, psychologue…) permettant d’intégrer une approche globale à la prise en charge carcinologique.
-    La phase palliative implique qu’il n’y a plus de perspective thérapeutique de guérison. Dans la plupart des situations, la découverte d’une métastase définit l’entrée dans la phase palliative.
Mais la phase palliative ne signifie pas pour autant l’arrêt des traitements ou l’imminence de la mort.
La phase palliative peut se diviser en 3 grandes étapes :
o    Une phase palliative active : l’objectif est de tenter de garantir au patient une survie la plus longue possible en ralentissant l’évolution de la maladie tout en s’attachant au maintien de la meilleure qualité de vie possible.
Lors de cette phase, le patient peut bénéficier de traitements oncologiques spécifiques (chimiothérapie, chirurgie, radiothérapie…), de l’intervention d’équipe de soins de supports ou de soins palliatifs.
o    Une phase palliative symptomatique : Lors de cette phase, la quantité de vie n’est plus systématiquement privilégiée. L’objectif est d’abord le maintien ou l’amélioration de la qualité de vie en contrôlant au mieux les symptômes.
Dans cette optique, le patient peut parfois bénéficier de certaines thérapeutiques oncologiques spécifiques à la condition qu’elles contribuent à son confort. Mais l’accent est d’abord mis sur les thérapeutiques symptomatiques.
o    Une phase terminale : Une phase terminale où l’on ne cherche plus à prolonger artificiellement la vie et où les traitements symptomatiques sont essentiels.

Parallèlement à cette trajectoire classiquement retrouvée chez les patients atteints de cancers, d'autres trajectoires de vie de patient peuvent être identifiées. Elles  permettent d’envisager des parcours de soins propres à certaines maladies chroniques et évolutives menaçant la vie comme les insuffisances d’organes ou les patients atteints d’affections neurodégénératives.

Une trajectoire 2 dite de « de déclin graduel » est ponctuée par des épisodes de détériorations aigues et des temps de récupération. Elle est marquée par une mort parfois soudaine et inattendue.
Cette seconde trajectoire renvoie essentiellement aux défaillances d’organe (insuffisance cardiaque et/ou respiratoire, maladies métaboliques, affections de l’appareil digestif, insuffisance rénale etc.). Elle représente environ 40% des situations de fin de vie.

Une trajectoire 3 dite de « déclin lent » est caractérisée par la perte très progressive des capacités fonctionnelles et cognitives. Elle est rencontrée chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée neurodégénérative. Cette dernière trajectoire concerne environ 12% des personnes en fin de vie.

Dans ces 3 types de trajectoire la phase terminale peut se définir comme étant la phase toute ultime de l’évolution des pathologies où l’ensemble des moyens mis en œuvre par la médecine vise le confort et non la survie. Cette phase terminale comprend la pré-agonie, l’agonie, la mort cérébrale puis la mort.

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