La SFAP appelle l’Etat à tirer toutes les conséquences de l’étude du Conseil d’Etat.
Le 12 juin 2018, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a rendu un rapport reconnaissant que la législation actuelle constitue « une réponse adaptée à la prise en charge de l’immense majorité des parcours de fin de vie ». A son tour, dans une étude établie à la demande du Premier Ministre, le Conseil d’Etat vient exclure toute légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Il souligne également que « l’expression d’une demande d’aide anticipée à mourir ne devrait jamais naître d’un accès insuffisant à des soins palliatifs », dont l’intention restera toujours de soulager et accompagner les souffrances et la douleur des patients ainsi que de leurs proches.
Avec le Conseil d’Etat, la SFAP réaffirme avec force qu’un patient ne peut exprimer une volonté libre et éclairée s’il ne bénéficie pas du traitement adapté de sa douleur par des soins palliatifs. La SFAP peut témoigner, forte de son expérience quotidienne auprès de milliers de patients en fin de vie, que les demandes d’euthanasie motivées par la douleur disparaissent avec une prise en charge adaptée par les soins palliatifs.
Comme le souligne le Conseil d’Etat « l’accès à des soins palliatifs de qualité constitue (…) un préalable nécessaire à toute réflexion éthique aboutie sur la question de la fin de vie ».
Il faut maintenant rendre ce préalable effectif pour les patients.
L’étude du Conseil d’Etat fait preuve d’une juste humilité en soulignant que le législateur ne peut caresser de fantasmes de toute-puissance face à la mort, mais l’Etat n’est pas pour autant impuissant : il doit permettre à tous d’avoir accès à des soins palliatifs de qualité.
Or, tandis que le Conseil d’Etat pointe l’inégal accès aux soins palliatifs, la SFAP déplore encore les fortes baisses des moyens subies par les services de soins palliatifs, une formation bien trop lacunaire des étudiants en médecine, le trop faible nombre de professeurs associés etc.
La SFAP appelle par conséquent les pouvoirs publics à tirer les conséquences de cette étude et à engager une action politique courageuse. L’Etat doit porter une ambition politique forte pour le pays, afin que la France se distingue par un développement inégalé des soins palliatifs.
Comme le souligne le Conseil d’Etat, l’égalité et la fraternité entre les citoyens ainsi que la dignité des patients le commandent.
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Créée en 1990, La SFAP (Société Française d’Accompagnement et de Soins Palliatifs) est une association reconnue d’utilité publique qui fédère 10.000 soignants et 6.000 bénévoles engagés dans les soins palliatifs. Elle rassemble également 350 associations françaises d’accompagnement.
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