141 - QRM 3 réponses et commentaires

QRM 3 : Le deuil compliqué
 

  • A- traduit la perturbation du travail de deuil
  • B- est favorisé par des facteurs de risque liés aux circonstances du décès et aux fragilités de l’endeuillé
  • C- peut prendre plusieurs formes
  • D- peut  se traduire par la persistance de la vie de l’endeuillé dans le passé
  • E- se complique toujours d'un deuil pathologique

Deuil compliqué

Le deuil compliqué est caractérisé par une perturbation du travail de deuil qui ne s'engage pas ou qui ne parvient pas à son terme.

  • Dans le deuil absent ou retardé, le sujet ne manifeste aucune réaction de tristesse à la suite du décès, poursuivant sa vie "comme si de rien n'était ». Loin de manifester une absence d'investissement affectif du disparu, cette attitude traduit une dénégation de la réalité du décès. Ce mécanisme de défense permettant au sujet de faire l'économie de conflits internes trop menaçants. L'absence de confrontation avec le cadavre du décédé  et de participation aux funérailles peuvent favoriser la dénégation de la mort.
  • Dans le deuil intensifié, le sujet paraît débordé par l'intensité des manifestations de son deuil (colère, sentiment de culpabilité vis-à-vis du mort).  Le sujet est envahi par son champ émotionnel et n'arrive plus à investir le champ social.
  • Le deuil inachevé peut se présenter sous différents aspects.
    • Dans certains cas, les manifestations du deuil (chagrin, troubles d'allure dépressive) persistent sans décroître au-delà de la période habituelle (6ème-12ème mois).
    • Dans d'autres cas, le sujet semble avoir abandonné les marques extérieures sociales, affectives et comportementales du deuil mais continue à vivre "dans le passé", dans la pensée du mort.  Ces deuils inachevés peuvent se manifester plusieurs années après par des débordements émotionnels  lors des dates anniversaires, par des comportements de recherche de la personne disparue.  Il peut exister aussi un renoncement persistant à tout nouvel investissement, que ce soit dans le domaine relationnel ou dans le domaine des activités de loisir personnel.

Les circonstances du décès sont des conditions qui peuvent faciliter ou compliquer le travail du deuil. Le traumatisme du deuil peut en être redoublé. Deux éléments concrets ont une grande importance sur le deuil des survivants : la possibilité de retrouver le corps du défunt (pas de corps, pas de mort) et l’état du cadavre (les mutilations corporelles).

Le deuil après un suicide est particulièrement à risque car le choc de la mort est violent, énigmatique, insensé. Le sentiment de culpabilité y est accru.

Les situations qui amènent à des prélèvements d’organes sont complexes.

Les fragilités de l’endeuillé peuvent être des facteurs de risques.

Fragilités corporelles

Maladie aigüe ou  chronique
Infirmité
Handicap physique

Fragilités psychiques Etats momentanés de stress
Anxiété chronique
Névroses
Tendances dépressives
Pensées suicidaires
Fragilités sociales Chômage
Emigration
Marginalités
Solitude, isolement
Absence de soutien social
Toxicomanie, etc.
Circonstances traumatiques du décès Suicides et accidents
Attentats, guerres, génocides, assassinats
Catastrophes naturelles
Morts brutales et inattendues
Morts multiples et répétées
Conditions de fin de vie
Facteurs propres à des populations Enfants, adolescents
Personnes âgées

 

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