QRM 2 : Le deuil normal
- A- dure un an chez tous les individus
- B- se divise en 3 étapes, nommées : phase initiale, phase centrale, fin du deuil (ou phase de résolution)
- C- la phase initiale traduit le choc
- D- la phase centrale s’associe toujours à un syndrome dépressif
- E- la phase centrale est une confrontation à l'absence de l'autre
Physiologie du deuil normal
Les manifestations du deuil sont de forme et d'intensité variables d'un moment et d'une personne à l'autre. La durée des deuils varie d'un individu à l'autre. Pour autant, on considère que la majorité d'entre eux sont achevés au bout d'un an.
On distingue trois étapes dans cette période de deuil :
- La phase initiale ("phase de détresse", "phase d'impact", "phase d'hébétude") est caractérisée par l'état de choc : le sujet est saisi par la stupéfaction, l'incrédulité. Il se retrouve dans un état de torpeur, d'engourdissement, dans lequel il continue à vivre et à agir, mais de façon automatique. Il peut y avoir des hallucinations visuelles ou auditives. Cette période est inconstante : elle dure en général quelques heures à quelques jours, exceptionnellement plus d'une semaine. Le sujet n'en conserve que peu de souvenirs.
- La phase centrale, dite de dépression ou de repli, représente la période aiguë du deuil. Elle est caractérisée par :
- Un état émotionnel intense d'allure dépressive avec : tristesse, pleurs, culpabilité, honte, irritabilité, anorexie, insomnie, sentiment de vide, fatigue. Un sentiment de colère vis-à-vis du mort n'est pas rare.
- Un état de retrait social avec une incapacité à maintenir les habitudes de travail et les relations interpersonnelles qui sont désinvesties.
- Une identification inconsciente au défunt : préoccupations de santé similaires, parfois suscitées par des symptômes somatiques d'emprunt ; imitation temporaire de ses manières d'être, de se comporter, de ses habitudes.
Lors de cette phase, l'endeuillé peut avoir l'impression de la présence du défunt. - La fin du deuil, ou phase de résolution (phase de récupération, de restitution, de guérison, d'adaptation) est marquée par :
- L'acceptation de la perte du mort : le sujet est conscient d'avoir fait un deuil, peut se souvenir du défunt sans douleur excessive ;
- Le rétablissement des intérêts habituels, parfois par un désir de s'engager dans de nouvelles relations et dans de nouveaux projets ;
- Le retour à un mieux-être psychique et somatique.
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