QRM 37 : A propos des chimiothérapies chez les patients en phase avancée ou terminale de maladies létales
A. l’objectif est parfois de prolonger l’existence du patient
B. l’objectif est parfois d’améliorer le confort et la qualité de vie du patient
C. au-delà de la troisième ligne, il existe généralement peu de données scientifiques validées
D. en cas de cancer métastasé, le taux de LDH, de lymphocyte et d’albumine sont des indicateurs de pronostic
E. l’évaluation de l’efficacité est clinique si l’objectif est l’amélioration du confort
Repères cliniques sur la délibération relative aux chimiothérapies en phase avancée ou terminale de maladies létales
Dans le cadre d’une pathologie cancéreuse incurable, la chimiothérapie peut être prescrite pour deux objectifs :
Accroître significativement la durée de vie
Améliorer le confort et la qualité de vie.
Les chimiothérapies peuvent occasionner des effets secondaires directs (asthénie, nausée, diarrhée, baisse des lignées sanguines…) ou indirects (infections, prélèvements sanguins fréquents, transports en hôpital de jour….). Ces effets secondaires s’opposent à l’objectif de maintien de la qualité de vie.
Si l’objectif est l’amélioration de la qualité de vie, l’évaluation du bénéfice des traitements est clinique (reprise d’activité, diminution d’une douleur, diminution d'une dyspnée …). Cette évaluation est effectuée avec le patient.
Au-delà de la troisième ligne de chimiothérapie, il existe peu de données scientifiques fortement validées.
Il existe des facteurs pronostics défavorables en cas de cancer métastasé :
Score OMS à 3 et 4 (patient alité plus de 50 % de la journée), amaigrissement rapide (perte de plus de 5% de poids corporel en un mois ou 10 % en 3 mois), albumine < 20 g/l, lymphocytes < 300 /ml, LDH élevés, syndrome inflammatoire…
Absence de réponse aux traitements anti-tumoraux précédents
Co-morbidités…
Les discussions avec le patient et/ou son entourage relatives à la pertinence ou non de continuer les chimiothérapies génèrent souvent une angoisse importante avec des sentiments d’échec ou d’abandon. Dans la mesure du possible, il est souhaitable de les anticiper tout en respectant les mécanismes psycho-adaptatifs du patient.
L’arrêt d’une chimiothérapie ne signifie pas l’arrêt du suivi du patient. Bien au contraire, il importe d’assurer le patient de la continuité d’un suivi médical d’autant que la situation clinique va souvent se dégrader à cours ou moyen terme.